Conduire plus librement en n’émettant quasiment pas de polluants atmosphériques est rendu possible depuis quelques années par les vélos à assistance électrique. Ils se distinguent des vélos classiques par la présence d’une assistance électrique assurée par l’introduction de moteurs rechargeables dans la structure des vélos. Ils constituent donc le centre nerveux de cette catégorie de locomoteur. Il est donc important de bien choisir son moteur pour garantir une utilisation optimale. Le marché est cependant inondé par les divers fabricants qui promettent des performances pas toujours à la hauteur dans les faits.
Sommaire
Quelques critères du choix du moteur du VAE
La motorisation des vélos à assistance électrique est composée essentiellement du moteur, de la batterie et de la console. Le choix du moteur dépend d’un ensemble de variables qui interagissent avec les composantes précitées et qui déterminent le type d’utilisation. Ceux-ci sont :
- la position du moteur ;
- le couple ;
- l’assistance électrique ;
L’emplacement du moteur
Le moteur des vélos à assistance électriques est placé à deux endroits principaux : au niveau des roues et au niveau du pédalier.
Les moteurs-roues
Les moteurs de vélos électriques placés dans les roues sont souvent dits brushless. Ce concept désigne des moteurs dépourvus de collecteurs tournants ou de balais. Il permet de diminuer les frottements, le bruit et les échauffements. Ils ont la particularité d’offrir de meilleures performances lorsqu’ils sont installés au niveau des roues avant et arrière. Les moteurs brushless sont généralement équipés de capteurs rotoriques qui nécessitent quelques coups de pédales pour impulser une assistance constante.
Les moteurs-roues permettent de conserver la structure de base du vélo tout en exerçant une légère pression sur la roue occupée. En réalité, un moteur installé au niveau du pédalier n’offre pas une expérience optimisée de la vitesse du vélo à assistance électrique. Les moteurs-roues sont souvent équipés de 06 niveaux de vitesses réglables. Ils garantissent une faible consommation énergétique et un entretien relativement facile du VAE.
Les moteurs arrière
Les moteurs arrière sont dans le moyeu de la roue arrière. Ils permettent au conducteur d’avoir une expérience de l’assistance électrique meilleure que celle des moteurs avant. Leur position permet de profiter au mieux de la vitesse et de la puissance dudit moteur. Ils sont associés aux dérailleurs et donnent l’impression aux conducteurs d’être propulsés.
Ces moteurs étant souvent accompagnés d’un capteur de rotation, chaque coup de pédale enclenche un cycle au cours duquel l’assistance électrique est non modifiable. Il garantit une utilisation maximale de la puissance du moteur. L’adhérence favorisée par les moteurs arrière permet de les utiliser sur tous types de terrain. Par exemple, les moteurs arrière s’adaptent parfaitement à la pratique du trekking et des randonnées.
La contrainte majeure des moteurs arrière se situe au niveau de l’alourdissement ressenti. Cela demandera un peu plus d’effort au conducteur au niveau des pentes. Il peut réduire l’équilibre du vélo à assistance électrique dans l’éventualité ou le porte-bagage serait trop chargé. Enfin, il exige une maîtrise du montage de roue lors des éventuelles crevaisons.
Les moteurs avant
Les moteurs situés dans le moyeu avant facilitent l’accélération. Ils offrent de très belles performances pour les mouvements linéaires. Ils alourdissent légèrement la partie avant du vélo électrique et dirigent le mouvement du conducteur. Il faut savoir que la technologie de conception des moteurs avant est assez simple, étant donné qu’elle ne nécessite pas de modification de la structure du vélo. On les retrouve sur des modèles de vélo relativement abordables pour la plupart des bourses. De nombreuses marques de vélo à assistance électrique l’utilisent d’emblée sur leurs modèles d’entrée de gamme.
En cas de crevaison, les moteurs avant induisent moins de contraintes. N’étant pas connectés au système de transmission du vélo électrique, ils n’entravent pas le travail de réparation. La limite principale de ce type de moteur se situe au niveau du type de relief auquel il est adapté. En raison de la pression avant, la prise des tournants et des virages est moins naturelle pour le conducteur. De plus, les sols sablonneux ou les surfaces glissantes ont tendance à créer une sensation d’inconfort et de déséquilibre léger pour le cycliste débutant.
Le moteur pédalier
Le moteur central/pédalier se situe au niveau du système de pédalage du vélo à assistance électrique. Le positionnement de ce moteur est généralement en alignement avec le centre de gravité du vélo. Il en résulte un meilleur équilibre du conducteur lors des mouvements, quel que soit le relief sur lequel il évolue. Il est par ailleurs relié au système de transmission, ce qui permet d’offrir une assistance électrique à la hauteur de la pression du pédalage. Les moteurs pédaliers permettent donc au conducteur d’avoir une très bonne expérience comme pour un vélo classique.
Les moteurs pédaliers se déclinent en de nombreux modèles qui se distinguent par la puissance du couple et les divers paramètres de la console associée. Lors du choix du moteur pédalier, nous recommandons de privilégier les moteurs ayant une coque de protection contre les chocs, la boue et les flaques d’eau. Les moteurs pédaliers sont idéaux pour les personnes désirant une expérience plus physique de la conduite à vélo. Leur emplacement facilite la prise de charges importantes tout en diminuant le stress physique du conducteur. Ils sont adaptés à tous les types de chemins et peuvent être utilisés aussi bien pour les vélotafs que pour les vélos cargo à assistance électrique.
L’inconvénient principal des moteurs pédaliers se situe au niveau du prix du vélo à assistance électrique sur lequel ils sont montés. En effet, la technologie nécessite qu’on revoit la structure de base du vélo. Il génère donc un coût de fabrication supplémentaire qui se traduit par le prix relativement élevé des vélos électriques à moteurs centraux.
La puissance du couple
Deux types de puissances sont associées à la performance du moteur : la puissance électrique exprimée en watt et la puissance mécanique exprimée en newton par mètre (Nm). C’est cette dernière qui est associée au couple. Elle détermine une partie de la force émise par le moteur. Plus le couple moteur est élevé, moins le conducteur aura à fournir d’effort pour obtenir l’assistance électrique. Le plus souvent, les fabricants précisent la puissance du couple des moteurs. À puissance électrique égale, c’est la puissance du couple qui déterminera le choix du vélo à assistance électrique.
Le choix de la puissance du couple moteur tient compte de la condition physique du conducteur et de l’intensité de la force qu’il compte exercer durant la conduite du vélo électrique. Une personne bien portante peut facilement rouler sur terrain urbain plat avec un couple de 20 Nm. Pour parcourir les zones légèrement en pente, il lui faut au moins une puissance de 30 Nm. Pour un effort moyen, un couple de 40 Nm permet de maintenir de bonnes conditions physiques. Enfin, si l’objectif est de ressentir le moins possible la force du pédalage, le couple devra être d’une puissance minimale de 50 ou 60 Nm. Notons que les VAE de type speedlecs sont souvent équipés de couple moteur allant jusqu’à 80 Nm.
L’assistance électrique
L’assistance électrique complète le pédalage du conducteur. Elle lui permet d’atteindre une vitesse maximale sur son parcours. On distingue deux principaux types d’assistance électrique.
Capteur de rotation
L’assistance électrique à capteur de mouvement ou de rotation est caractérisée par un léger décalage entre le mouvement et l’activation de l’assistance. En conséquence, il faut quelques coups de pédales avant de ressentir l’aide électrique de votre vélo. L’assistance électrique obtenue est directement calibrée à la puissance maximale définie lors du réglage de vitesse. Elle ne tient pas compte de la force du pédalage. Par contre, il faut attendre quelques instants après l’arrêt du pédalage pour un arrêt effectif du cycle d’assistance électrique. Généralement, les vélos à assistance électrique équipés d’un capteur de mouvement sont plus économes. Cependant, l’usure de la batterie est plus accélérée sur ces modèles.
Capteur de force
L’assistance électrique à capteur de puissance ou de force est reconnaissable par le réalisme qu’elle offre à l’expérience de pédalage. L’assistance s’enclenche dès le premier coup de pédale et son niveau s’adapte à la pression exercée sur les pédales. Il devient plus aisé d’amorcer les virages et de faire plusieurs arrêts sur son trajet.
Autres variables du choix du VAE
Au-delà des variables qui entrent en compte dans le choix du moteur du vélo à assistance électrique, il est relativement important de choisir des moteurs qui proviennent de bonnes marques. La marque constitue un gage de la fiabilité du fabricant, ainsi que de la durabilité et la performance du moteur. Enfin, le choix du moteur doit prendre en compte l’usage du vélo à assistance électrique. En effet, la vitesse de conduite sur les pistes cyclables est limitée à 25 km/h pour une puissance électrique de 250 W. Le choix d’un moteur plus puissant suppose donc que celui-ci doit être réglable et que le conducteur compte l’utiliser sur des pistes privées.