Les composantes d’un vélo à assistance électrique influent sur sa qualité. Savoir les choisir permet d’acheter le VAE qui corresponde le mieux à vos attentes. Parmi ces composantes, la fourche est particulièrement importante, car elle participe à l’équilibre et au confort de conduite de votre future mouture. De quoi s’agit-il ? Quels sont les différents types disponibles ? Sur quels critères se baser pour les choisir ? Découvrez ces réponses dans ce guide complet sur les fourches pour vélo à assistance électrique !
Sommaire
Fourche pour vélo : de quoi s’agit-il ?
La fourche d’un vélo est l’élément qui sert de liaison entre le cadre et le guidon. Elle est généralement composée d’un tube supérieur, de deux fourreaux reliés entre eux par le té et les pattes.
Le tube supérieur ou pivot
Le pivot est la partie supérieure de la fourche. Il est fixé par la potence et sa connexion au cadre est assurée par le jeu de direction. Cette partie est responsable de la direction prise par la roue avant lorsqu’on tourne le guidon. En effet, selon l’orientation donnée à ce dernier, le pivot tourne à l’intérieur du cadre.
Les fourreaux
Au nombre de deux en général, ils sont comme les bras de la fourche. Ils assurent le maintien de la roue avant du vélo. Plusieurs modèles de fourreaux sont disponibles. Certains de par leurs formes accueillent le système de freins vélo à assistance électrique.
Le té de la fourche
Le té de la fourche est la pièce centrale qui relie les fourreaux au pivot. Il accueille la bague du jeu de direction. Cette partie de la fourche renferme souvent un trou qui permet d’installer le phare avant, un frein ou un porte-bagage.
Les pattes de la fourche
Situées à l’extrémité supérieure de la fourche, les pattes permettent la fixation de l’axe de la roue avant du vélo électrique.
Les différents types de fourches pour vélo électrique
Selon la présence ou non de suspensions, le système de fixation de la fourche ou des freins, on distingue plusieurs types de fourches.
Selon la présence ou non de suspensions
Deux modèles de fourches s’opposent selon ce critère. Il s’agit des fourches rigides et des fourches à suspension.
Les fourches rigides
Les fourches rigides sont essentiellement composées des différentes parties d’une fourche classique comme citées plus haut. On ne note donc la présence d’aucun amortisseur. Le gros inconvénient de ce type de fourche est le confort rudimentaire procuré. Toutefois, la donne change si le vélo est équipé de pneus larges gonflés à basse pression. Ces derniers pourront amortir les chocs.
Par ailleurs, les fourches rigides ont indéniablement l’avantage du prix. À cela s’ajoute leur grande légèreté.
Les fourches à suspension
Les fourches à suspension possèdent des fourreaux rigides à l’intérieur desquels glissent les plongeurs. Le maintien de ces derniers est assuré par des tiges de suspension. L’élément principal de ces fourches, la suspension, est souvent composée de deux parties à savoir : le ressort et l’amortisseur.
Le ressort peut être à air (pneumatique) ou hélicoïdal. Les ressorts à air sont les plus légers et s’ajustent efficacement au poids du cycliste. Leur fonctionnement est dit progressif. Les ressorts hélicoïdaux sont en revanche plus lourds et plus sensibles sur les petits chocs. De plus, ils ne s’adaptent pas bien au poids du cycliste. Vous serez ainsi obligé de les remplacer s’ils ne sont pas adaptés au vôtre. Leur fonctionnement est dit linéaire.
Les amortisseurs représentent la partie hydraulique des suspensions. Ils ont pour fonction d’assurer la compression et la détente de la fourche.
Les fourches à suspension sont de plus en plus adoptées dans l’industrie du vélo électrique en raison de leurs avantages indéniables. En effet, elles apportent un regain de confort très appréciable. De plus, elles améliorent le contrôle du vélo et assurent une meilleure traction dans les virages. Les fourches suspendues sont donc vos meilleures alliées sur les routes et reliefs accidentés. Cependant, elles ne sont pas sans défauts. Le premier à souligner est leur poids. Elles sont en effet bien plus lourdes que les fourches rigides. Elles sont également plus onéreuses. En outre, elles nécessitent un entretien régulier (vidange d’huile, renouvellement des joints en caoutchouc…).
Selon le système de fixation de la fourche
En fonction du système de fixation de la fourche, on distingue les modèles filetés et les modèles sans filetage.
Les fourches filetées
Les fourches à pivot fileté offrent la possibilité d’ajuster la hauteur du guidon. Cela peut être très pratique pour les personnes de grande taille. Elles possèdent en général un diamètre d’un pouce (25,4 mm).
Le défaut majeur de ce type de système est que les barres sont maintenues par un boulon. Lorsque l’humidité pénètre dans ce dernier, le système peut être facilement coincé par la rouille. Dans les cas les plus graves, il peut se détacher à l’improviste.
Les fourches sans filetage
Ces modèles sont également connus sous la désignation commerciale Aheadset ou encore Ahead. La dimension commune de ces types de fourches est de 1 pouce et 1/8 e, soit 28,6 mm. Dans ce système, le maintien de la fourche est assuré par les boulons de la tige, au nombre de deux habituellement. Son principal avantage est que la fourche est maintenue plus solidement.
Selon le système de freinage
En fonction du système de freinage, on note également des différences au niveau des fourches. Ainsi, certaines fourches accueillent un système de freinage de type Caliper (freins à patins) via un trou situé au centre du té. D’autres, par contre, présentent au niveau de leurs fourreaux, de deux petits trous destinés à accueillir des freins V-brake. Pour finir, certaines fourches sont pourvues d’une patte latérale généralement située à l’extrémité basse du fourreau gauche. Cette dernière sert à fixer un frein à disque.
Les critères additionnels à considérer pour choisir sa fourche
Vous connaissez désormais les différents types de fourche. Cependant, ce critère seul n’est pas encore suffisant pour vous décider. Les autres critères à considérer sont tout aussi importants. Il s’agit, entre autres des matériaux et l’usage à laquelle le vélo électrique est destiné.
Les matériaux utilisés dans la conception de la fourche
L’aluminium, l’acier et la fibre de carbone font partie des matériaux les plus utilisés dans la conception des fourches.
L’aluminium
L’aluminium est le métal le plus utilisé dans la conception des fourches. Il est souvent associé à d’autres métaux et minéraux pour former un alliage à l’instar de l’aluminium 6061. Les fourches conçues dans ce métal sont légères et bien réactives. Toutefois, l’aluminium se pliant peu sous la contrainte, le cycliste ressentira très souvent, au niveau de ses mains, les vibrations de la route.
L’acier
Cet alliage est également utilisé comme matériau de conception des fourches. Il est certes plus lourd que l’aluminium, mais il est bien plus résistant aux vibrations et fissures que ce dernier. De plus, il est plus durable à condition de le protéger de l’humidité.
Le carbone
Les fourches en carbone, quoiqu’exceptionnellement légères, sont étonnamment résistantes. Elles sont 30 % plus légères que les fourches en aluminium tout en étant plus rigides. Cela dit, elles peuvent se fendre lorsqu’elles sont soumises à de fortes pressions. On ne peut pas non plus les munir de colliers de serrage, sans oublier leur prix élevé.
Les utilisations du vélo
Le choix de la fourche devra aussi prendre en considération votre utilisation du vélo. La fourche suspendue par exemple sera adaptée dans la plupart des cas d’utilisations : utilisation en ville, en randonnée, sur des reliefs accidentés, etc. Par contre, la fourche rigide ne sera pas un gage de confort si vous habitez à la campagne ou aimez partir en randonnée avec votre vélo électrique. Toutefois, la donne change en ville. Elle sera une valeur sure et vous apprécierez certainement sa légèreté, sa simplicité d’utilisation et d’entretien.
Les dimensions et le débattement de la fourche
Les dimensions de la fourche, en particulier celles du fourreau doivent être adaptées à la largeur de l’axe du moyeu, mais aussi au diamètre de la roue. La hauteur de la roue et celle des fourreaux doivent donc être compatibles d’une part. D’autre part, la longueur de l’axe du moyeu doit convenir à l’entraxe de la fourche.
En ce qui concerne son débattement (oscillation verticale du fourreau par rapport à la fourche), il est important qu’il corresponde à la géométrie du cadre vélo à assistance électrique.