Vélo électrique sans batterie : info ou intox

Le vélo électrique, cette révolution silencieuse des transports urbains, a pris d'assaut nos rues avec ses promesses de déplacements écologiques et efficaces.

Cependant, une nouvelle tendance émerge, secouant les fondements même de cette révolution : le vélo électrique sans batterie. Mais qu'en est-il réellement ? Est-ce une information légitime ou une simple intox ?

Dans cet article de Velobecane, nous plongerons dans les profondeurs de cette innovation pour démêler le vrai du faux.

Un mot sur le fonctionnement général du vélo électrique

Vous connaissez certainement comment fonctionne un vélo électrique. Le but ici est de vous expliquer la différence entre le vélo électrique classique et celui qui ne dispose pas de batterie.

En fait, un VAE classique possède à la fois un moteur, une batterie et une assistance. Il s’agit d’un engin hybride alliant l’énergie du cycliste à une motorisation. L’assistance se déclenche lorsqu’il y a pédalage et s’arrête lorsque le pédalage diminue ou lorsque la vitesse maximale admise est atteinte.

Pour la batterie, elle a pour rôle de fournir l’autonomie au vélo afin qu’il puisse rouler pendant un certain temps à une distance non définie.

Ce principe est le même pour tous les vélos électriques. La seule différence se situe au niveau de la vitesse qui peut atteindre jusqu’à 45 km/h pour les Speedbike et limitée à 25 km/h pour les modèles standards.

Le souci est donc de savoir si le vélo électrique pourra  marcher normalement sans la batterie ? Ce modèle existe-t-il et est-il en état de marche ?

Pi-Pop, un vélo électrique révolutionnaire fonctionnant sans batterie

Nos recherches nous ont permis de découvrir qu’il existe bel et bien un vélo électrique sans batterie. Ce n’est donc pas une intox mais un fait certifié.

Ce vélo un peu particulier est baptisé Pi-Pop. Il s’agit du premier VAE fonctionnant sans batterie, imaginé et conçu par un certain Adrien Lelièvre, un entrepreneur français et directeur d’une société nommée STEE.

Conscient de la pollution engendrée par la fabrication de batterie pour les VAE, ce visionnaire a créé ce vélo dans le but de profiter des  avantages du VAE tout en valorisant la protection de l’environnement.

Il a donc mis au point une solution écologique mais surtout pionnière car ce modèle de vélo électrique est le premier dans sa catégorie.

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Ce qu’il y a à savoir de cette invention surprenante

Etonnés de cette petite révolution, beaucoup de cyclistes se questionnent sur son fonctionnement et surtout son autonomie. Dans les lignes suivantes, nous allons tenter d’étudier une à une les particularités étonnantes du Pi-Pop, le premier vélo électrique sans batterie.

Un vélo de ville comme tous les autres

Il faut d’abord préciser que ce VAE ressemble à tous les vélos urbains électriques ordinaires. Il possède un cadre à enjambement, deux roues, une selle,  des pédales et un guidon. Tous les accessoires nécessaires au quotidien sont également présents, entre autres les éclairages, la béquille, le porte-bagage, les garde-boues, etc. Il embarque également une transmission Shimano et des freins à disques hydrauliques. Bref, un vélo électrique comme tous les autres.

Une fabrication 100% française

Le Pi-Pop est une création 100% française. L’entreprise concevant ce modèle se trouve en France. Et le créateur est aussi un français. Ce vélo électrique est donc une fierté de la France. Il est présent sur le marché du VAE depuis quelques temps, mais son inventeur voudrait surement le commercialiser en dehors du territoire.

Une motorisation de meilleure puissance

Le moteur est l’un des points communs du Pi-Pop et des VAE ordinaires. La batterie est absente mais la motorisation est présente. Cette dernière se situe dans le moyeu de la roue arrière et développe un couple de 45 Nm. Le type de moteur vient de la marque Aikema Electric Drive Systems, un équipementier connu dans le monde du vélo et du scooter électrique.

Un VAE sans recharge

Comme il ne possède pas de batterie, il n’y a donc aucune contrainte sur la recharge du vélo électrique. L’utilisateur n’a pas à s’inquiéter de l’autonomie ni du temps de recharge lors des sorties à vélo. Il pédale et profite du vélo pour découvrir mille et un paysages.

Usage de supercondensateur pour stocker l’énergie

Alors, si le vélo électrique est sans batterie, quel composant vient remplacer l’accu pour alimenter le vélo en énergie ? La réponse est le supercondensateur. A la place de la batterie, souvent chère et polluante, le constructeur du Pi-Pop a placé ce fameux supercondensateur, un système écologique et économique qui peut remplacer parfaitement les batteries.

Supercondensateur, de quoi s’agit-il ?

En sachant que le vélo électrique Pi-Pop fonctionne à l’aide de supercondensateurs au lieu d’une batterie, les adeptes du VAE s’interrogent sur ce que sont ces systèmes au nom un peu étonnant.

Supercondensateur, qu’est-ce que c’est exactement ? Nous répondons à cette question.

En définition, il s’agit d’un système qui stocke de l'énergie de manière électrostatique et instantanée. La batterie, en revanche, utilise une réaction chimique pour stocker de l’énergie.

Les ions du supercondensateur se chargent très rapidement et offrent une capacité de stockage élevée par rapport à un condensateur ordinaire, d’où l’appellation « supercondensateur ».

Utilisé sur un vélo électrique, ce système se recharge facilement grâce à un pédalage rapide, à un freinage et une descente suivie d’un freinage. L’énergie stockée est alors redistribuée en cas de besoin, comme au démarrage ou lorsque le vélo traverse des montées par exemple.

Une solution propre et écologique

Si c’est la première fois que vous entendez le terme « supercondensateur », alors sachez que vous êtes un peu en retard. Ce système n’est pas nouveau. La première version a été créée dans les années 70.

Actuellement, on l’utilise dans divers domaines, comme les appareils photo numériques, les panneaux photovoltaïques, les bus électriques et certains véhicules hybrides. Le supercondensateur a pour fonction de renforcer la performance de ces dispositifs.

Ce qui est étonnant avec ce concept c’est qu’il se présente comme une solution écologique et propre. Il ne pollue pas, et participe en même temps à la protection de l’environnement de par sa conception à base de matières recyclables.

En effet, contrairement à la batterie qui contient des matières chimiques et toxiques, le supercondensateur est composé principalement de matériaux non polluants comme les pâtes à papier, le carbone, les feuilles d’aluminium et les polymères conducteurs. Concernant ce carbone, la majorité des supercondensateurs sont conçus avec du carbone issu de noix de coco, une matière 100% végétale.

Une durabilité avérée par rapport aux batteries classiques

L’autre avantage du supercondensateur est sa durabilité. En effet, selon les utilisateurs, ce système peut avoir une durée de vie de 10  à 15 ans. Il garantit de ce fait une performance inégalée comparée à une batterie, fonctionnant en moyenne jusqu’à 5 ans maximum.

En pratique, le processus chimique d’une batterie la rend faible rapidement. Ce qui n’est pas le cas du principe électrostatique du supercondensateur lui garantissant une meilleure durée de vie.

Les recherches ont démontré qu’une batterie serait capable de supporter des centaines de cycles de charge. Un supercondensateur, lui, offrirait jusqu’à des millions de cycles de charge.

Une sécurité assurée quels que soient les obstacles

La batterie a beaucoup d’inconvénients si on ne cite que les risques d’explosion lorsqu’elle est confrontée à des températures élevées.

Ce n’est pas le cas de supercondensateur puisqu’il peut supporter les variations de températures. Son fonctionnement dépourvu de réaction chimique en fait sa force. Il n’y a aucun risque d’explosion ou de montée thermique qui pourrait engendrer des problèmes de surchauffe.

Un seul inconvénient, une performance limitée lors des montées

Le seul reproche qu’on pourrait faire au supercondensateur est sa petite faiblesse lors des montées. L’énergie stockée a du mal à alimenter le vélo électrique sans batterie lorsque celui-ci affronte de longues montées.

Cette fois c’est la batterie qui prend le dessus. Elle offre l’autonomie nécessaire pour effectuer facilement les étapes de la montée.

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Pi-Pop est déjà à sa troisième génération !

Le vélo électrique sans batterie Pi-Pop est certainement une nouveauté dans cet univers. Mais en apprenant que le dernier modèle du moment est déjà à la troisième génération, on peut dire que le succès a frappé très rapidement à la porte de l’entreprise constructrice.

Ce Pi-Pop dernier cri est conçu et assemblé en France, plus précisément à Orléans. Son inventeur mise haut puisque l’usine est capable de produire jusqu’à 100 modèles par mois actuellement. L’ambition est d’augmenter la production à des milliers de modèles en une année.

Le marché ne se limitera plus dans l’Hexagone. L’entrepreneur souhaiterait séduire le marché européen et pourquoi pas mondial.

Et puis, il y a le prix. Si vous désirez acheter le modèle troisième génération, il sera au prix de 2450 € sur le site officiel de Pi-Pop. Le vélo électrique est également disponible en seconde main à un prix de 2000 €.

Vers un nouveau concept associant batterie et supercondensateur

L’idée de créer un vélo électrique sans batterie est tout simplement ingénieuse. De nombreuses firmes ont félicité son inventeur pour cette belle initiative.

C’est le cas de la  société française Anod qui a non seulement adressé des félicitations à l’entreprise STEE mais a même exploité ce concept. Le but est de créer un tout nouveau noumène en associant le supercondensateur avec une batterie de vélo électrique.

Anod a voulu tirer profit des deux dispositifs, c’est-à-dire qu’il a voulu combiner les avantages du supercondensateur et ceux de la batterie lithium, de petite taille cette fois-ci et pesant seulement 650 g. Il a alors associé les deux systèmes sur un seul et même vélo électrique. Le principe est d’alimenter le vélo via les supercondensateurs d’abord, puis lorsque celui-ci progressera sur une grosse montée, la batterie Li-ion prendra le relais pour l’alimenter.

Le résultat est plus ou moins satisfaisant car l’alliance des deux systèmes engendrerait une autonomie jusqu’à 70 km.

Selon la marque, ce vélo électrique du futur sera mis en vente en 2024, à un prix de 3499 € en version précommande.

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Les supercondensateurs, un concept innovant et prometteur

Bon nombre de constructeurs de vélos électriques et surtout de batteries se tournent désormais vers les supercondensateurs. Ils s’intéressent aux avantages de ce dispositif et souhaiteraient en tirer profit.

Il faut avouer que le supercondensateur a certainement quelque chose à offrir. Il pourrait révolutionner la manière de faire du vélo électrique surtout en ville. Les terrains plats, l’absence de dénivelés et l’exigence de freinage répété en milieu urbain pourraient pousser les fabricants à intégrer ce concept sur les vélos électriques de ville. Adieux les problèmes de manque d’autonomie lors des déplacements urbains. Plus le terrain est plat et le freinage récurrent, plus le supercondensateur se charge en énergie, pour ensuite la restituer  au vélo.

Après le vélo urbain, cette idée de la société Anod, d’associer une petite batterie et un supercondensateur, intéresserait également les entreprises proposant des flottes de VAE en libre-service.

Pendant les déplacements en ville, le supercondensateur fournira l’énergie nécessaire au vélo. Lorsqu’il y a de grosses montées, la batterie entrera en jeu pour approvisionner le vélo en énergie. L’équipement aura de ce fait toute l’autonomie dont il a besoin pour la journée. Une théorie tout à fait exploitable et  rentable pour les prestataires.

Conclusion

Le concept du vélo électrique sans batterie est à la fois intrigant et ambitieux. Bien qu’il ne soit pas encore disponible sur le marché mondial,  il représente une direction prometteuse pour l'avenir des transports durables et doux, comme le vélo électrique.

Des défis significatifs subsistent et des études minutieuses doivent toutefois être réalisées. Mais nous sommes déjà sur la bonne voie, compte du fait que le Pi-Pop est déjà à sa troisième génération. Cette évolution nous offre alors une meilleure garantie, d’autant plus qu’elle est déjà accessible au grand public.

Parallèlement, il ne faut pas oublier de garder un œil attentif sur les avancées dans ce domaine, et surtout sur les nouveaux modèles construits par des entreprises ambitieuses.

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