Vélo électrique écologique : info ou intox ?
Le marché du vélo électrique ne cesse pas d’exploser ces dernières années. Au-delà de la praticité et du confort qu’il offre, on lui prête aussi une image verte et une excellente alternative écologique aux voitures personnelles et aux transports en commun.
Ces dernières années, des études ont été menées pour savoir si les vélos électriques sont vraiment écologiques qu'on le prétend.
Info ou intox ? C’est ce que nous allons développer dans cet article de Velobecane.
Le vélo électrique a-t-il des impacts positifs sur l’environnement ?
C’est ce que les grandes marques et les fabricants répètent constamment.
Le vélo électrique n’a que des impacts positifs sur l’environnement.
Comparés à la voiture et aux transports en commun, les résultats sont assez étonnants :
- Un VAE émet environ 13 kg de CO2, dont 7 kg pour l’électricité nécessaire et 6 kg pour la conception, la batterie et la maintenance.
- Un train, faisant partie des moyens de locomotion quotidiens des français, projette dans les 211 kg de CO2
- Et la voiture, elle est la plus polluante avec environ 472 kg de CO2 émis.
Comme vous pouvez le voir, le VAE est le moins polluant que le train et la voiture. Conduire un vélo électrique au quotidien permet, dans ce cas, de réduire son empreinte carbone. En se basant sur cette hypothèse, le vélo électrique est écologique.
Mais pourquoi le VAE produit moins de CO2 que les autres moyens de transport ?
En réalité, aucun élément toxique n’est projeté pendant la conduite. L’émission de gaz provient surtout de la production de la batterie et la fabrication du vélo lui-même.
Bien entendu, le vélo classique et la marche sont les moins polluants puisqu’ils affichent 0 kg d’émission de gaz carbonique.
Vélo électrique, tant de questionnements sur la pollution de l’environnement
Face aux impacts positifs sur l’environnement, le vélo électrique est toutefois montré du doigt. Des chercheurs affirment que ce mode de déplacement n’est pas si écologique que l’on pourrait croire.
Alors d’où vient le problème ?
Premièrement, l’étape de la production serait la plus polluante. La fabrication des composants, comme les pneus, le cadre et les roues entrainent une projection élevée de CO2.
Les recherches faites par Trek avancent une émission jusqu’à 200 kg tandis que la marque Riese&Müller fournit une référence de 56 kg par vélo électrique.
Le chiffre exact n’existe pas mais tout dépend du modèle de VAE à construire, et des marques. Prenons l’exemple du vélo musculaire électrique par exemple. Celui-ci exige des composants robustes et des pneus de grande taille. Ce modèle est donc plus polluant à la construction qu’un VAE ordinaire pourvu de pneus standards et de composants de qualité moyenne.
Ensuite, nous avons les cadres. Ils sont souvent en aluminium ou en fibre de carbone, et nécessitent des processus de production énergivores.
Et la batterie ?
La production de batteries, principalement en lithium-ion, pose des problèmes écologiques majeurs. L'extraction de lithium et d'autres métaux nécessaires à la fabrication des batteries peut entraîner une dégradation des écosystèmes et une pollution des sols et des eaux.
Et lorsqu’elles arrivent en fin de vie, leur gestion est un autre défi de taille. Les batteries au lithium-ion ont une durée de vie limitée et doivent être remplacées tous les 3 à 5 ans. Leur recyclage est complexe et coûteux, et une grande partie des batteries usagées finit encore dans des décharges, posant des risques de pollution et de contamination.
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Les critères à tenir compte pour faire du VAE un équipement écologique
Malgré les contraintes empêchant le vélo électrique de devenir complètement écologique, des solutions existent.
Acheter un VAE qui répond vraiment à ses attentes
Votre premier achat doit être fait avec réflexion. Il faut déterminer l’usage que vous allez en faire : pour les déplacements quotidiens, pour emmener les enfants à l’école, pour les randonnées occasionnelles, pour les balades en famille, …
L’idéal est de sélectionner un VAE qui correspond correctement à vos attentes, que vous pourriez utiliser tous les jours en cas de besoin.
Vélo de ville, cargo, VTT, tout-chemin, tandem, biplace ou autres. Il ne faut pas oublier de faire un essai pour savoir si la taille et le modèle conviennent parfaitement au gabarit du cycliste.
En ce qui concerne les composants, comme le moteur, le vélo doté d’une motorisation centrale est le meilleur. Heureusement que la majorité des vélos électriques profitent déjà de ce type de moteur.
Et la batterie, oubliez celles qui ne sont pas en li-ion. La batterie au lithium-ion est la plus efficace, offrant une autonomie jusqu’à 90 km. Pour les déplacements en ville, une batterie d’une autonomie entre 50 km et 70 km pourrait suffire. Un accu avec une grande capacité serait plus lourd, et sa production impactera encore plus sur l’environnement et le confort de conduite.
Opter pour un vélo d’occasion
La seconde main est à la mode actuellement. Ce concept est aussi présent dans l’univers du vélo électrique, alors autant en profiter.
Lorsque vous êtes prêt à acquérir votre vélo électrique écologique, pensez à vérifier les modèles d’occasion. Ces derniers sont moins chers que les nouveaux, et certains sont encore impeccables.
Le neuf ne constitue pas obligatoirement la solution pour réduire l’impact carbone. Opter pour un VAE de seconde main est une alternative pour acquérir ce mode de déplacement à prix pas cher, tout en apportant sa contribution à la protection de l’environnement.
Choisir un vélo électrique facile à réparer
Il n’y a pas de spécification qui détermine que ce vélo-ci est facile à réparer et celui-ci ne l’est pas. En fait, les modèles signés des marques connues et dotés des composants les plus répandus sur le marché peuvent être qualifiés de faciles à réparer.
C’est le phénomène de standardisation qui prime et facilite la recherche des pièces de rechange en cas de panne.
Les composants de base comme le guidon, la selle, les roues, les freins et les éclairages sont disponibles partout. Ce sont des accessoires non techniques qu’on peut réparer et remplacer facilement.
Mais il ne faut pas oublier que le vélo électrique constitue un modèle un peu technique par rapport au vélo classique. Il dispose de composants spécifiques nécessitant l’intervention de professionnels à la réparation.
Citons par exemples la transmission, le moteur, la partie électronique du vélo ainsi que la fameuse batterie.
Au cas où il y aurait du souci avec ces composants, il est essentiel de demander de l’aide auprès de professionnels ou des commerçants connus.
Pour la transmission, elle est conçue pour durer mais en cas de problème, elle sera difficile à réparer sans l’intervention d’un spécialiste. De même pour les parties électroniques, si un bouton est HS, alors il faudra le réparer au plus vite pour remettre le vélo en marche.
De bonnes initiatives pour réduire davantage les impacts du vélo électrique sur l’environnement
Le vélo électrique projette environ 13 kg de CO2 dans l’atmosphère.
La fabrication de la batterie et de ses composants prend part à la pollution de l’environnement. Vrai, ce fait est indéniable. Mais bien que cet équipement futuriste ait un impact plus ou moins conséquent sur l’environnement, notez qu’il est tout à fait possible d’améliorer ce résultat. De bonnes habitudes à adopter et le vélo électrique sera écologique.
Conduire modérément
La vitesse maximale d’un VAE est généralement limitée à 25 km/h, 45 km/h pour les Speedbike. Mais lorsqu’on désactive l’assistance, le vélo peut dépasser la limite normale avec la force de jambes du cycliste.
Que vous conduisez un vélo électrique avec une limitation de vitesse ou un vélo classique, votre cadence de conduite impactera sur la performance de votre vélo. Il est nécessaire de bien doser le rythme pour éviter l’usure prématurée du vélo. Le fait de rouler de manière fluide permettra aussi de prendre soin des accessoires, comme les pneus et les freins par exemple.
Plus vous conduisez modérément, plus l’usage du VAE n’aura aucun impact sur l’environnement. Les composants, eux, sont moins mis à l’épreuve et conservent leur efficacité plus longtemps.
Prendre soin de la batterie
La batterie est certainement le composant le plus sensible d’un VAE. Elle a donc besoin de plus d’attention pour être durable. Quand vous n’exigez pas trop de puissance de sa part, son usage ne présente aucun danger pour le vélo et pour l’environnement également.
Dans ce cas, il faut apprendre à chouchouter la batterie comme s’il s’agissait d’un objet précieux. Pour la charge, il est préférable de la maintenir entre 40 à 80%. N’attendez pas qu’elle soit complètement déchargée pour la recharger, ou chargée à fond avant de la remettre sur le vélo.
Quand elle n’est pas utilisée, le cycliste devrait l’enlever et la ranger dans un endroit frais, loin de l’humidité et de la chaleur. La température idéale est entre 10 et 30°.
Un cycliste soucieux de son vélo électrique écologique et de sa batterie qui peut coûter chère à l’achat, devra suivre ces conseils. Il n’aura pas ainsi de problèmes récurrents et profitera de son équipement sur le long terme.
Offrir ou recycler une batterie en fin de vie
De nombreux cyclistes ont l’habitude de jeter la batterie lorsqu’elle arrive en fin de vie. L’accu est rangé quelque part dans le garage et laissé là pendant des années.
C’est une erreur, car le fait qu’il soit posé à la même place trop longtemps abimera facilement ses cellules. Ces dernières vont alors projeter des particules toxiques qui pollueront l’environnement.
Selon les spécialistes, une batterie non utilisée devra passer au recyclage. Ses cellules pourront être utiles pour fabriquer d’autres matériaux. Au mieux, si aucune société ne propose pas de recyclage dans la région d’habitation, alors il est préférable de retourner la batterie usée auprès de la marque ou d’un commerçant spécialisé dans la récupération de batteries.
Entretenir régulièrement le vélo électrique
Un vélo électrique écologique est un vélo bien entretenu dont les composants et les accessoires ne présentent aucun problème technique.
L’entretien est de ce fait nécessaire, voire capital puisque la performance et l’efficacité du vélo en dépendent. Il doit se faire de manière régulière, à commencer par la vérification complète des composants, le graissage de la chaine, le gonflage des pneus, suivis de la réparation des éléments électriques en cas de besoin.
Le remplacement des pièces fait partie des étapes de l’entretien. Nous vous conseillons de chercher des pièces auprès des marques et des magasins connus. Cela vous évitera de tomber sur des pièces contrefaçons qui risquent de s’user en seulement quelques semaines d’utilisation.
A lire aussi : Comment fonctionne un vélo électrique ?
Des marques qui s’impliquent !
Le secteur du vélo électrique est de plus en plus conscient de l’importance de respecter et protéger l’environnement. Ces dernières années, de grandes marques de vélos électriques font leur possible pour valoriser leurs responsabilités environnementales.
Cela signifie qu’elles s’impliquent de plus en plus, comme le cas de la marque Moustache. Celle-ci a opté pour la fabrication de vélos sur une même chaine de production avec d’autres firmes. Ce nouveau concept est à la fois un geste écologique et aussi une garantie de qualité.
D’autres marques de vélos électriques ont développé d’autres notions pour montrer leur contribution écologique. La marque Riese&Müller par exemple, elle a opté pour le transport par camion des cadres pour vélos électriques, au lieu du transport par bateau, un moyen de transport très polluant. Ces matériaux partent depuis la Chine par camion et traversent tout le Portugal pour arriver finalement à l’usine. La bonne nouvelle est que cette technique a permis de réduire jusqu’à moins de 23% de CO2.
Et finalement, la marque Cyclick a réalisé des vélos électriques écologiques conçus à base de matières naturelles et recyclées. Les modèles issus de cette marque possèdent par exemples des pneus en matériaux recyclés et des selles en cuir de raisin. Et quand le VAE arrive en fin de vie, il part directement en recyclage dans des usines spécialisées.
Ainsi, loin d'être une simple intox, le vélo électrique représente une alternative parfaitement écologique. Il s’agit d’une véritable opportunité pour réduire notre empreinte carbone et créer des villes plus vertes et plus vivables.
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