Où fait-il bon d'être cycliste ?
Lorsque les aménagements pour les cyclistes sont peu présents dans une ville, cela décourage fortement les usagers à la pratique du vélo. C’est pourquoi, face à l’enjeu notamment environnemental que cela représente, ce sujet doit devenir une préoccupation pour de nombreuses villes. Dans cet article Velobecane, nous verrons quelles sont aujourd’hui les villes françaises les plus cyclables et nous découvrirons également le classement mondial. La France est-elle bien placée au sein de ce classement ? Velobecane s’intéresse également aux progrès envisageables pour notre pays. Y a t’il des innovations intéressantes chez nos voisins dont nous pourrions nous inspirer ?
Quelles sont les villes françaises qui offrent les meilleures conditions pour se déplacer à vélo ?
La FUB (Fédération Française des usagers de la Bicyclette) a réalisé une enquête auprès de cyclistes en 2018 pour estimer les villes de France les plus adaptées à la pratique du vélo. Les villes ont été notées sur 5 pour nuancer le degré de satisfaction des usagers.
Concernant les villes de plus de 200 000 habitants, c’est Strasbourg qui prend la tête sans surprise et sans difficulté avec une note située entre 4,3 et 4,6 sur 5. L’est de la France, proche de l’Allemagne dont elle s’inspire, est en avance sur le reste de la France même si elle peut encore progresser.
Les villes de Nantes et Bordeaux obtiennent respectivement la deuxième et troisième place. Les notes demeurent moins élevées qu’à Strasbourg, puisque les infrastructures sont jugées seulement plutôt favorables et moyennement favorables.
Pour ce qui est des villes comprenant entre 100 000 et 200 000 habitants, Grenoble est sur la première marche du podium et elle est suivie par Dijon et Angers.
Enfin, parmi les villes de 50 000 à 100 000 habitants, c’est La Rochelle qui se distingue. Le classement était serré et on trouve donc à la suite les villes de Chambéry et Versailles.
Quelles sont les villes du monde les plus adaptées au cyclisme ?
Une étude nommée Copenhagenize a regardé pour près de 600 villes de plus de 600 000 habitants, la proportion de déplacements à vélo. 115 villes parmi celles-ci ont un taux supérieur à 2% et ont donc été notées de 0 à 4 sur la base de 14 critères englobant principalement des caractéristiques relevant du paysage urbain, de la culture vélo et de l’ambition cyclable.
Voici le classement obtenu :
1. Copenhague (90,2%)
2. Amsterdam (89.3%)
3. Ultrecht (88,4%)
4. Anvers (73,2%)
5. Strasbourg (70,5%)
6. Bordeaux (68,8%)
7. Oslo (62,5%)
8. Paris (61,6%)
9. Vienne (60,7%)
10. Helsinki (59,8%)
11. Brême (58,9%)
12. Bogota (58,1%)
13. Barcelone (57,4%)
14. Ljubljana (57,1%)
15. Berlin (56,3%)
16. Tokyo (55,4%)
17. Taipei (54,5%)
18. Montréal (53,6%)
19. Vancouver (53,6%)
20. Hambourg (52,7%)
La France se positionne plutôt bien avec 3 villes dans le classement. On voit tout de même qu’il est possible de s’améliorer quand on observe les scores très élevés obtenus par le trio de tête (Copenhague, Amsterdam et Ultrecht dépassent les 80%). Les pays du nord de l’Europe ont encore une avance certaine.
A Copenhague, ce sont tout de même 62% des habitants qui sont cyclistes contre seulement 9% d'automobilistes. On est encore bien loin de ces scores en France.
Comment augmenter l’usage du vélo en ville ?
Au fil des années, de plus en plus de mesures sont mises en place pour encourager la pratique du vélo, comme, par exemple, l’indemnité kilométrique vélo, les subventions pour velos electriques et depuis 2018, l’instauration du plan vélo. Ce type de mesure a permis de faire augmenter le nombre de cycliste pour le plus grand bonheur de Velobecane qui pense que cette pratique constitue le futur du transport.
Tout d’abord, la sécurité étant l’un des premier critère permettant d’encourager l’usage du vélo en ville; il peut être intéressant de se référer aux connexions entre les différents réseaux cyclables. Ces connexions facilitent la simplicité du trajet tout en assurant une meilleure protection de ses usagers.
De plus, le vélo fait même parti de l’éducation des enfants dans les pays du nord Europe. Ainsi, on les stimule dès tout petit à l’usage du vélo et on leur apprend la manière de faire en créant des zones de jeu dans des parcs où ils peuvent simuler la pratique du vélo en milieu urbain.
Enfin, il existe, par exemple, des autoroutes pour vélos qui ont pour but de faciliter les trajets domicile-travail quotidiens.
Ce sont des pistes cyclables dites “express” qui permettent de faire des trajets longs (la plupart du temps d’une bonne dizaine de kilomètres) et qui constituent un réseau de pistes en en reliant plusieurs entre elles. Les autoroutes cyclables sont forcément larges ce qui permet de dépasser d’autres cyclistes; elles doivent également être séparées du réseau routier pour éviter les croisements et intersections au maximum. Certaines autoroutes pour vélo proposent même des aires de repos ou de dépannage.
Les Pays-Bas font parti, sans surprise, des premiers pays à avoir mis en place des autoroutes pour vélo. Parfois construites à côté de routes automobiles embouteillées, elles avaient pour objectif de démontrer la rapidité du vélo en ville. De nombreux pays ont suivi tel que le Danemark, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Norvège…
A Paris, le projet du plan REVE (Réseau Express Vélo) devait initialement faire 45 km (parmi une prévision d’aménagements cyclables de 1400 km) et traverser la ville de l’est à l’ouest et du nord au sud. En réalité, ce serait moins de 1000 km qui seraient finalisés et des associations revendiquent même moins. Velobecane soulève tout de même cela comme un progrès, car on note que des plan vélos sont lancés dans de nombreuses villes de France, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
Par exemple, à Grenoble, le réseau express “chronovélo” existe déjà depuis 2017 et devrait être nettement étendu jusqu’à cette année 2020 pour relier de nombreuses communes.
Strasbourg n’est pas en reste, cette ville étant celle ayant le plus de cyclistes en France, continue de porter son ambition cycliste avec des projets d’améliorations tels que la création d’un “périphérique” ou encore la liaison des banlieues au centre-ville.
Enfin, ce sont les villes de Toulouse et Bordeaux qui suivent également ce chemin petit à petit.
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