L'hypocrisie d'une lutte politique entre France et Europe

Le vélo à assistance électrique : l'hypocrisie d'une lutte politique entre France et Europe



I Le vélo électrique  

a. Les différents types et matériels

Comme pour les vélos classiques, il existe maintenant autant de sortes de vélos électriques que de pratiques différentes.

En effet, outre la partie motorisation, la géométrie, le matériau utilisé, les composants sont différents selon les contraintes et la pratique d’utilisation.

Pour la plupart les vélos électriques sont surtout des vélos de ville, avec une position droite accompagnée d’un guidon rapproché.

Néanmoins , certaines marques proposent dans leur gamme des modèles plus sportifs capables de s'aventurer dans les chemins ou d'avoir une conduite beaucoup plus souple. Pour les déplacements au quotidien du style domicile-travail, le modèle de ville sera le plus adapté. Confort et Pratique sont au rendez vous..(antivol, porte bagage, etc..). En revanche, l’utilisation des vélos électriques pour les loisirs et balades ou même les activités sportives, le modèle type VTC sera envisageable. Un freinage plus puissant, un poids moins important et une grande polyvalence feront certainement des heureux.

b. Rouler en vae, bon pour la santé

Le vélo électrique conçu pour un usage urbain est sans doute le VAE le plus répandu en Europe. L’utilisation était au départ très contrastée selon les villes et les régions, mais il devient maintenant une constante du milieu urbain, en particulier dans les grandes métropoles, et continue à se développer à grande vitesse.

Le sport et la santé, on le sait, sont des vases communiquants importants. D'ailleurs, une étude réalisée par un groupement de scientifiques spécialisés dans la prévention de l'obésité et des maladies cardio - vasculaires, montre bien que le vélo à assistance électrique n'a rien à envier à son grand frère le vélo traditionnel quant au brûlage de calories et à la remusculation du corps. La pratique du VAE influe également sur l'amélioration du rythme cardiaque.   

c. Système de vélos partagés

Ils s’appellent Gobee bikes, Ofo et autres Obikes, ils sont verts, jaunes ou encore gris. Des vélos en libre-service, prévus pour être enfourchés et déposés où l’utilisateur le souhaite, ont fait leur apparition dans plusieurs grandes villes de France. Ils ne sont pas passés inaperçus, suscitant de nombreuses questions autour de leur fonctionnement.

Alors que les concurrents du Vélib', qui vient de fêter ses 10 ans, envahissent désormais les rues de Paris, l’usage des vélos en libre-service s’est transformé. Une pratique en pleine révolution, avec ses bons côtés, mais aussi ses mauvais.

Alors que les vélos en libre-service fleurissent à tous les coins de rues parisiennes, le Vélib' se retrouve concurrencé, dans la capitale, par l'arrivée de nouveaux acteurs sur le marché, comme GooBee.bike, oBike, Indigo Weel, ou ofo. Si la ville de Paris met largement en avant sa politique pro-vélo, elle ne veut pas pour autant d'un "envahissement" des trottoirs par des flottes de vélos en location sans stations :  son objectif reste d'encadrer ce marché florissant en lui imposant notamment "une redevance pour occupation commerciale de l'espace public". Très souvent, ces vélos restent de moyenne qualité, sont laissés à l’abandon contre un arbre ou un poteau sans entretien. Il faut également relever leur coût très cher à la location et le peu d’emplacement réel pour les rendre ce qui engendre très souvent de regrettables frais de captation de caution par le loueur. Vous l’aurez compris, il est temps de vous acheter un vélo électrique afin d’être autonome.



II Les politiques françaises

a. Étatiques avant Février 2018

Une aide est attribuée à toute personne physique majeure justifiant d'un domicile en France ou à toute personne morale justifiant d'un établissement en France et à toute administration de l'Etat qui acquiert, au plus tard le 31 janvier 2018, un cycle neuf à pédalage assisté au sens de l'article R.311-1 du code de la route.

Le cycle neuf à pédalage assisté acquis n’utilise pas de batterie au plomb et n’est pas cédé par l’acquéreur dans l’année suivant son acquisition.

Une aide ne peut être versée qu’une seule fois  à une personne physique, quel que soit le nombre de cycles à pédalage assisté neufs qu’elle acquiert.

Le versement de l’aide est exclusif de toute autre aide, quelle qu’en soit la nature, allouée par une collectivité publique.

En cas de non-respect de l’ensemble des conditions énoncées dans l’article D.251-2 du code de l’énergie, le bénéficiaire restitue l'aide dans les trois mois suivant la cession (article D. 251-5-1 du code de l’énergie).

Le montant de l’aide est fixé à 20 % du coût d’acquisition, hors options, toutes taxes comprises, sans être supérieur à 200€. Celle - ci ne peut donc pas être cumulée avec une aide d’une toute autre collectivité.



b. Étatiques après Février 2018

Depuis le 1er février 2018, L’État accorde une aide pour l’acquisition d’un vélo électrique neuf n’utilisant pas de batterie au plomb. Une aide, dite bonus vélo à assistance électrique, est attribuée uniquement à toute personne physique majeure justifiant d'un domicile en France, dont la cotisation d'impôt sur le revenu de l'année précédant l'acquisition du cycle est nulle, qui acquiert un cycle à pédalage assisté, au sens de l'article R. 311-1 du code de la route, neuf, qui n'utilise pas de batterie au plomb et n'est pas cédé par l'acquéreur dans l'année suivant son acquisition.

Cette aide ne peut être attribuée que si une aide ayant le même objet a été attribuée par une collectivité locale. Une personne physique ne peut en bénéficier qu'une fois.

C. Municipales

Certaines villes proposent des subventions parfois plus avantageuses les unes des autres. De nombreuses municipalités en France encouragent l'achat d'un vélo électrique et accordent déjà des subventions aux particuliers qui s'équipent. Ces aides dépassent parfois les 200 € alloués par l'État, comme à Paris. La ville subventionne le tiers du prix d'achat d'un vélo à assistance électrique, dans la limite de 400 € et elle est réservée aux parisiens et à certains professionnels et artisans. . A l’inverse, à Alès dans le Gard, la subvention ne s’élève qu’à 50€ et a pour condition d’avoir acheter son vélo dans un commerce situé sur le territoire de la Communauté d'Alès Agglomération et de résider dans la ville.



III Les politiques européennes

a. Une europe protectionniste dans son hypocrisie

L’Europe devient de plus en plus protectionniste alors que nos sociétés tendent vers une mondialisation en perpétuel développement. Ce n’est pas la première fois que l’Union européenne prend des dispositions à l’encontre des fabricants chinois de vélos (à assistance) électrique(s) afin de protéger son industrie du cycle. Le scénario est régulièrement retouché depuis 1993. La communauté répond ainsi aux différentes plaintes déposées par la fédération européenne des fabricants de bicyclettes (EBMA) dont les usines sont tout de mêmes installées en europe de l’est comme en roumanie, république tchèque, slovénie. Adoptée pour une durée limitée généralement à 5 ans, et établie après enquête, la taxe sur les vélos électriques importés de Chine s’élevait depuis 2011 à 48,5% du « prix net franco frontière de l’Union européenne avant dédouanement », à comparer aux 34,4% de la période précédente. Le problème à résoudre est délicat, car les fabricants chinois sont suspectés depuis longtemps de contourner le versement de la taxe antidumping en faisant transiter leurs productions via des pays qui n’y sont pas soumis. Une enquête est encore en cours à ce sujet, ouverte le 20 octobre 2017. Mais devant l’évidence des premières conclusions, un droit provisoire est applicable depuis le 18 juillet dernier, selon les dispositions du règlement d’exécution 2018/1012 publié le 17 juillet au Journal officiel. Le montant de cette taxe tourne autour des 83,6%. Du côté du gouvernement chinois, on estime depuis des années déjà que ce protectionnisme n’est pas compatible avec les intérêts des consommateurs européens et des efforts effectués par l’UE pour lutter contre le dérèglement climatique.

b. Des taxations au dumping

Du verbe anglais « to dump » (« se débarrasser »), le terme dumping est ici utilisé pour qualifier la pratique commerciale agressive par laquelle une entreprise, un groupe, une filière ou un territoire vend moins cher à l’international sa production par rapport aux prix appliqués sur le marché intérieur. Ce scénario, qui équivaut à se positionner dans une situation de concurrence déloyale, est sanctionné par l’Union européenne. Adopté de façon prolongée, il a pour conséquence la disparition de la multiplicité de l’offre par l’élimination progressive des entreprises les plus fragiles du même secteur et présentes dans les pays visés. L’enquête antidumping actuellement en cours, lancée le 20 octobre dernier à la suite d’une nouvelle plainte déposée par l’EBMA le 8 septembre 2017, cherche à évaluer la part de dumping à retenir à l’encontre de chacun des exportateurs chinois de vélos électriques et le préjudice supporté par les fabricants européens. Son planning d’une durée maximale de 15 mois prévoyait la mise en place d’une taxe provisoire avant la remise de ses conclusions. En parallèle, une seconde enquête, - antisubventions -, a été ouverte le 21 décembre 2017.

c. Futur des politiques européennes

En tout, le règlement d’exécution s’étale sur 32 pages, la commission justifiant par 273 points les éléments retenus et écartés avant d’instaurer la taxe provisoire. Les entreprises chinoises dans le collimateur de l’UE étaient invitées à participer aux investigations. Le terme de l’enquête antidumping est prévu pour janvier 2019. L’actuel mécanisme provisoire des taxes sera alors remplacé par une grille vraisemblablement valable pendant 5 ans. Globalement, l’EMBA est satisfaite des suites apportées à sa énième plainte, se réjouissant que les fabricants européens de vélos (à assistance) électrique(s) puissent rebondir une nouvelle fois sur la situation en voyant leur manque à gagner quelque peu gommé.




IV Une hypocrisie mondialisée

a. Des prix à la hausse

Avec l’augmentation de la taxe anti-dumping en Europe, l’importation des vélos devient onéreuse et les entreprises pour rester compétitives sont forcées d’augmenter leurs tarifs sans pourtant augmenter leur marge. Les subventions accordées au consommateur qui auparavant remboursaient une grande partie du prix d’achat, sont maintenant trop basses pour être réellement intéressantes.

En effet, un vélo électrique arrivant de chine qui avait un coût de production permettant à un fabricant de le vendre peu cher et surtout à un acheteur de se faire aider à l’achat pour presque 50% du prix, n’est désormais plus le bienvenu. Désormais et suite à cette taxe, les prix du vélo à lui augmenté de 20 à 30% et les aides offertes ne permettent plus que 5 à 10% de l’amortissement de cet investissement pour le consommateur.



b. Une raréfaction du produit

Cette taxe antidumping a aussi un effet sur les quantités importées. En augmentant la taxe, il y a de moins en moins d’importations et donc par conséquent, les vélos électriques deviennent plus rares car il est évident désormais que la production européenne et surtout son coût n’a rien à voir avec celle de la Chine . La demande est donc plus grande que l’offre et le prix augmente.

c. Velobecane

Comme vous avez pu le remarquer tout au long de cet article expliquant bien la dichotomie entre les politiques nationale et européenne, nous avons chez Velobecane été obligés de prendre un certain parti. Effectivement nous avons subi de plein fouet cette hypocrisie générale mais nous avons choisi de ne pas en faire porter totalement le poids au consommateur. Ainsi, nous avons accepté cette taxe en continuant de vous faire profiter de prix bas, tout en choisissant de continuer de travailler avec le pays de la grande muraille, mais en ouvrant dès la fin octobre 2018 un entrepôt ainsi qu’une boutique afin de bien vérifier que le matériel arrivant respecte bien les normes de sécurités européenes et surtout soit livré dans de bonnes conditions et en bon état à nos clients.

Mais jusqu’où ira l’Europe voire même à certains niveaux la France quant à leur non compréhension d’un monde qui se globalise, se mondialise. Continuerons nous à nous voiler les yeux au lieu d’aller de l’avant et de permettre une plus grande concurrence tout en accroissant les contrôles et la sécurité ?

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